FERRARI DINO 246 GT 1ere immatriculation 10/1971, km 89’650, Matching Numbers moteur, boite à vitesse et châssis
La Dino 246 GT/GTS (24 pour 2,4 Litres, et 6 pour 6 cylindres) est une voiture de sport GT, du constructeur automobile italien Dino, une filiale de Ferrari ainsi baptisée en hommage à Dino Ferrari (1932-1956), le fils aîné d’Enzo Ferrari (1898-1988) disparu prématurément1. Présentée au Salon international de l’automobile de Genève 1969, elle succède aux Dino 206 GT de 1968, et est produite à 3761 exemplaires de 1969 à 1974. Agacé par le succès commercial des Porsche 911 à moteur 6 cylindres de 1969, qui font de l’ombre à sa gamme V12, Enzo Ferrari conçoit ce modèle à moteur V6 sous la marque Dino, avec la Dino 206 GT, dérivée du modèle de compétition Dino 206 S. De la 206 GT elle a gardé l’allure et la plupart des éléments de carrosserie. Le moteur évolue de 165 à 195 ch pour plus de souplesse et sa cylindrée passe de 2 à 2,4 litres. La principale différence réside dans l’allongement de la voiture de 9,4 cm, dont 6 cm pour l’empattement2, et surtout dans l’adoption de l’acier pour la fabrication de la carrosserie en remplacement de l’aluminium. Toutefois les tout premiers 246 recevront encore des panneaux d’alu. Les jantes Cromodora en magnésium seront désormais fixées par cinq écrous en place du blocage central par papillon.
Dino 246 coupé GT
La Dino 246 sort en coupé (GT) et cabriolet (GTS à 1 274 exemplaires) au début des années 1970. Moins chère qu’une Ferrari traditionnelle, elle sera la machine à sensations de la marque. Le dessin particulièrement compact au style ramassé et fluide, des 206 et 246, est le fruit des designers Leonardo Fioravanti et Aldo Brovarone de Pininfarina.
Elle est conçue un peu dans l’esprit d’une Alpine Renault Berlinette mais davantage dans celui des Porsche 911 2,4 L. Si Alpine utilise d’abord un 4-cylindres issu de la grande série, le V6 de la 246 GT est bien plus sophistiqué et inimitable. D’une cylindrée de 2,418 L, les performances sont étonnantes pour une puissance de « seulement » 195 ch. La sonorité métallique du moteur est envoutante, ce qui aidera aussi au succès du véhicule, car il s’agit bien de la version « civilisée » d’un moteur de course.
La conception supercarrée avec une course de 60 mm autorise plus de 8 000 tr/min. Le bolide affiche une pointe à 240 km/h et le 0-100 km/h en 7,4 secondes.